La burqa. Et burqa pas ?

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Les politiques ne manquent jamais d’imagination quand il s’agit de faire diversion. Taper sur les musulmans étant toujours plus rentable médiatiquement que de régler les problèmes des Français, voilà que l’on nous ressort le danger que représente une femme qui décide de sortir plus couverte que la moyenne. Seul Eric Besson évoque la liberté de conscience, que ces mêmes politiques entendent bien gérer comme bon leur semble quand il s’agit des femmes musulmanes.


Voilà donc qu’un maire communiste, André Gérin, surnommé à l’époque l’”imam rouge“, car porté et maintenu à son poste de maire par le militantisme musulman lyonnais, veut libérer la France de l’obscurantisme à qui il doit beaucoup, sinon tout. Manger de la merguez à la fête de l’Huma ne nourrit plus son homme. Il faut bouffer du barbu et de la voilée. Sauf évidemment si “barbus” rime avec plus-value et “voilées” avec Champs-Elysées.

La shari’a, tu l’aimes ou tu la quittes

Liberté des femmes, contrat républicain, laïcité, etc. Tout y passe pour justifier la saillie démagogique d’un petit élu de province, qui plus est communiste. Sauf que si l’on peut comprendre que le voile puisse déranger les uns, comme a contrario strings et décolletées peuvent déranger les autres, un peu plus de cohérence ne ferait pas de mal. Ce qui pose problème, ce ne sont pas les 10 cm² en trop sur le visage d’une femme, c’est l’islam et cette shari’a pourtant désirée quand il s’agit de renflouer les caisses moribondes de l’Etat.


Le gouvernement ne manque en effet pas de superlatifs ni de louer les vertus de la shari’a quand il s’agit de finance islamique (voir Finance islamique : murabaha et sukuk, des produits désormais français). Le Sénat n’hésite pas à fustiger les autorités gouvernementales pour leur inertie et la trop lente adaptation de la législation à la shari’a. Christine Lagarde, ministre de l’Economie en récession et des Finances en déficit, répète à qui le veut bien que Paris fait tout pour accueillir la finance islamique. Elle se prépare d’ailleurs à dire tout le bien qu’il puisse être dit sur la shari’a en septembre prochain, lors de la conférence Euromoney.


De même avec l’arrivée de l’été, les grands hôtels parisiens vont se remplir d’hôtes tout aussi enturbannés que voilées. L’imam rouge ira-t-il demander aux richissimes saoudiennes d’ôter leur niqab ou leur sitar avant d’entrer chez Vuitton, Hermès ou au Georges V ou s’assoira-t-il sur le contrat républicain pour permettre à l’Etat de renflouer indirectement ses caisses grâce aux fondamentalistes ? Se fendra-t-il a minima d’un communiqué pour dénoncer la collaboration honteuse de l’Etat français avec les Emirats arabes unis, pays où les femmes portent niqab et sitar, lesquels Emirats sont en passe d’acquérir une soixantaine d’avions de combat Rafale.

Non, cela n’est pas possible. Comme il n’est pas possible que nos petits élus de province et surtout de région parisienne renoncent à leurs pratiques bien ancrées pour flatter l’électorat musulman.

Proposons une autre commission contre le clientélisme local

Acceptons cette “commission d’enquête sur la burqa”, mais ne nous arrêtons donc pas en si bon chemin et proposons une autre commission sur le financement des mosquées par les maires et députés-maires, toutes tendances confondues. Il est piquant de voir se répandre toutes ces vierges effarouchées et s’émouvoir de ce que la laïcité soit bafouée (sic) par quelques femmes trop vêtues à leurs yeux, quand dans le même temps la quasi-totalité des municipalités françaises s’ingénient à violer les principes laïques pour financer la construction des mosquées. Que diront les Français quand ils sauront que leur argent est utilisé pour construire des mosquées ?

La laïcité, si sacrée quand il s’agit de quelques centimètres carrés sur le corps d’une musulmane, est en effet vite oubliée lorsqu’il s’agit d’assurer son siège électoral. Depuis une vingtaine d’années, les élus locaux font dans un clientélisme, plus ou moins larvé, pour s’attirer les voix des communautés musulmanes. Outre les cessions de terrain à des prix symboliques, ils financent très grassement - souvent des centaines de milliers d’euros - avec l’argent du contribuable ce qui sur papier sont des centres culturels, mais qui en réalité ne sont que des mosquées flanquées d’une salle de conférence et/ou d’une bibliothèque, qui sont rarement utilisées par la suite à cet effet. On avance le culturel (des salles de cours pour apprendre l’arabe) pour justifier le cultuel (la salle de prière et le rituel).


Et c’est donc toute honte bue que ces mêmes petits élus de province et ces politiciens de banlieue crient haro sur ces musulmans qu’ils désirent tant quand ils ne sont plus dans l’hémicycle. Danse du ventre en catimini, insultes et mépris en public. S’ils veulent une loi, ils l’auront. Une loi pour quelques centaines de jeunes femmes qui portent un voile sur le visage. C’est sûr, ça comblera le trou de la Sécu, ça rétablira les finances de l’Etat, et ça fera baisser le chômage. C’est sûr, en France, on sait gérer les priorités.

http://www.al-kanz.org

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